ateliers
d'ethnomusicologie

Mémoire vive

Sous la direction de Laurent Aubert

À un degré ou à un autre, toute musique fait appel à la mémoire. Chacune – et tout particulièrement les musiques de l’oralité – est à la fois le produit de sa tradition et l’expression de son temps. D’où le double souci, pour ceux dont c’est la tâche d’en étudier les mécanismes (les ethnomusicologues) et d’en conserver les traces (les archivistes), à la fois de préserver la mémoire de musiques en voie de disparition et d’étudier les processus de changement suivis par celles qui perdurent.

À cet égard, les travaux de Constantin Brailoiu (1893-1958) demeurent exemplaires. Après plus de vingt ans de recherches de terrain dans sa Roumanie natale, ce pionnier de l’ethnomusicologie contemporaine s’établit à Genève, où il fonde les Archives internationales de musique populaire (AIMP) en 1944. Dès lors, il n’aura de cesse que de développer une pensée d’une extraordinaire fécondité, dont la profondeur et l’universalité ont marqué l’essor de la discipline.

Conçu sous la forme d’un recueil d’hommages adressés par divers spécialistes européens à la pensée et à l’œuvre de Brailoiu, cet ouvrage propose également une réflexion collective sur les défis – aussi bien mémoriels que technologiques – que soulèvent la constitution, la conservation et la valorisation d’archives musicales à l’ère de la mondialisation.

Coédition : Infolio / Musée d’ethnographie de Genève
Collection Tabou N°6, 2009, Genève
11 x 17,5 cm, 268 pages.

ISBN : 978-2-88474-232-0

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